Les forces de Kadhafi ont de nouveau gagné du terrain face aux rebelles, reprenant Zouara, dernier bastion de l'opposition dans l'ouest de la Libye, avant d'attaquer Ajdabiya, verrou stratégique vers l'est du pays. Succès également sur le front diplomatique pour le dirigeant libyen, les pays du G-8 n'ayant pas pu s'entendre à Paris sur une intervention militaire internationale dans son pays.
Kadhafi a pratiquement déclaré victoire mardi, estimant dans le quotidien italien "Il Giornale" que l'insurrection était désormais à court d'options. "Il n'y a plus que deux possibilités: se rendre ou fuir", a-t-il affirmé.
Les ministres des Affaires étrangères du G-8, réunis à Paris, n'ont pas réussi à s'entendre. La France et la Grande-Bretagne n'ont pas obtenu le soutien des autres pays, ni à des frappes aériennes ciblées ni à la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, les diplomates des grandes puissances s'en remettant finalement au Conseil de sécurité de l'ONU pour prendre de nouvelles sanctions contre Tripoli.
"Aujourd'hui, Kadhafi marque des points", a déclaré Alain Juppé. "Si nous avions utilisé la force militaire la semaine dernière pour neutraliser un certain nombre de pistes d'aviation et les quelque dizaines d'avions dont il dispose, peut-être que le renversement qui se produit en défaveur de l'opposition ne se serait pas produit". |