Le président de l'UMP, Alain Juppé, a été condamné vendredi à 18 mois de prison avec sursis et dix ans d'inéligibilité dans l'affaire des emplois fictifs du RPR, une sanction qui remet en cause son avenir politique.
Les juges sont allés au-delà des réquisitions du parquet, qui avait demandé contre lui le 10 octobre huit mois de prison avec sursis tout en souhaitant lui épargner l'inéligibilité, grâce à la non-inscription de la sanction au casier judiciaire.
Le tribunal a repoussé cette formule et ses attendus sont sévères. "La nature des faits commis est insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi. Agissant ainsi, Alain Juppé, alors qu'il était investi d'un mandat électif public, a trompé la confiance du peuple souverain", dit-il dans son jugement.
L'ancien premier ministre, maire de Bordeaux et président de l'UMP briguait la succession de Jacques Chirac à l'Elysée en 2007, une ambition convoitée aussi par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. |