Dans le cadre du centième anniversaire de la Journée internationale des droits de la Femme, le chef de l'Etat a reçu lundi à l'Elysée les associations membres du collectif "Lutte contre les violences faites aux femmes-Grande Cause nationale 2010", en présence des ministres Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux ainsi que des secrétaires d'Etat Fadela Amara et Nadine Morano. Nicolas Sarkozy s'est dit lundi "prêt" à "accueillir en France, si elle le souhaite", Najlae Lhimer, une jeune lycéenne marocaine dont les associations et le PS ont dénoncé l'expulsion.
Le député européen socialiste Harlem Désir, avait dénoncé l'expulsion de Najlae Lhimer et demandé au gouvernement de permettre son retour. "Alors que Najlae, battue par son frère, attendait la protection de la loi et des autorités en se rendant au commissariat de police puis à la gendarmerie, elle s'est retrouvée prise au piège et expulsée", avait rappelé Harlem Désir dans un communiqué la semaine dernière.
"L'expulsion soudaine de cette jeune fille scolarisée et parfaitement intégrée représente une triple peine insupportable: battue, expulsée et bientôt mariée de force au Maroc", avait accusé Harlem Désir, jugeant que "Brice Hortefeux et le gouvernement se rendent coupables de non-assistance à une jeune fille en danger en n'annulant pas cette expulsion".
Selon le réseau RESF (Réseau Education sans Frontières), Najlae, 19 ans et élève du lycée professionnel Dolto à Olivet (Loiret) a été expulsée le 20 février dernier vers le Maroc. D'après la pétition lancée par l'association, en 2005, pour échapper à un mariage décidé par son père, elle était partie chez son frère en France. Or "ce frère la maltraite régulièrement" et les 18 et 19 février elle se rend "à la gendarmerie de Montargis puis à celle de Château-Renard pour porter plainte". Elle est alors placée alors en garde à vue puis en rétention, avant d'être expulsée vers le Maroc le 20 février, selon RESF.
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