Les caciques du PS se sont retrouvé samedi à la bibliothèque nationale à Paris pour célébrer le centenaire du Parti. Dans une ambiance plutôt morose, l'ex-premier secrétaire du parti, Lionel Jospin, a vertement tancé les partisans du non, alors que 59% des militants s'étaient prononcés pour le oui lors du référendum interne du 1er décembre 2004.
"Tenir pour rien le vote des militants et s'affranchir de nos règles communes me paraît davantage inspiré par le libéralisme que par l'esprit collectif qui est le propre du socialisme", a-t-il accusé.
"C'est une parole qui va peser", s'est réjoui lundi Julien Dray "dans la mesure où elle va aider à bien clarifier" la position du PS, confronté "à une certaine confusion". "L'apport de Lionel Jospin permet de remettre les points sur les i", a observé le porte-parole du PS.
Jean-Luc Mélenchon s'est déclaré "désagréablement surpris par autant d'agressivité" et "par le ton froid et disciplinaire" de son ex-patron au gouvernement, dans une interview publiée par Le Parisien.
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