Pour sa onzième intervention radiotélévisée du 14-Juillet, Jacques Chirac s'est efforcé de faire écho au "message" du référendum sur la Constitution européenne et s'est opposé vigoureusement au discours ambiant sur le déclin supposé de la France.
Il a "puisé fortement dans le message des Français une énergie d'ambition nouvelle" qu'il veut faire partager au gouvernement: "Si les Français l'ont voulu ainsi, il faut dans cette situation trouver non pas les raisons de se battre la coulpe, mais les raisons de réagir", a-t-il expliqué.
"Ce message, ce n'est pas le message d'une France morose, d'une France qui aurait baissé les bras, d'une France qui doute", a-t-il assuré. "C'est une interrogation des Français sur leurs qualités, leurs défauts, sur leur modèle, sur leurs inquiétudes, et c'est un message fort".
"Qui dit interrogation, dit positif. C'est à partir des interrogations que l'on peut trouver l'impulsion qui s'impose. Cela doit nous conduire à en tirer les conséquences non pas de façon négative mais de façon positive", à "utiliser cette force pour aller plus vite et plus loin dans la bonne direction", a-t-il dit .
Il a affirmé ne pas avoir ressenti ce "NON" comme une "humiliation" et a assuré ne "pas regretter" le choix du référendum, "un risque" mais "un pas dans la bonne direction pour ce qui concerne la démocratie".
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