Après la tenue d'un séminaire gouvernemental chargé de clore la «première étape» du débat, François Fillon a affirmé : «Si c'était à refaire, nous referions les choses de la même manière». Une trentaine de ministres avaient rendez-vous à Matignon pour tenter de faire retomber la pression sur ce débat très controversé, à gauche comme à droite.
Il a ainsi annoncé une «première série de mesures» sur l'identité nationale, dont la mise en place d'une «commission de personnalités» chargée «d'approfondir le débat». Cette instance comprendra «des parlementaires, des intellectuels et notamment des historiens» et sera chargée auprès du ministre de l'Immigration Eric Besson de «suivre la mise en oeuvre des mesures décidées aujourd'hui et d'en proposer de nouvelles.
Il a mis l'accent sur les mesures destinées à «cultiver la fierté d'être français» et à «mieux faire connaître les valeurs de la République» : «Le drapeau tricolore devra être apposé sur chaque école et la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, qui constitue notre référence républicaine, devra être présente dans chaque classe». Il a aussi évoqué la mise en place d'un «carnet de jeune citoyen», un renforcement de l'éducation civique à l'école, et une modification de la «journée d'appel» pour en faire «un vrai rendez-vous citoyen».
Le PS a dénoncé lundi des mesures «cache-rigueur» destinées à «masquer des mesures antisociales» que prépare le gouvernement pour la période consécutive aux élections régionales. Les députés PC ont estimé qu'il faut «mettre un terme définitif au débat» et dénoncé à nouveau «une manœuvre politicienne et électoraliste particulièrement méprisable et dangereuse pour l'unité nationale». Quant à l'élue des Verts, Cécile Duflot, elle a demandé l'arrêt du débat et la suppression du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale.
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