Macron va désormais devoir payer l'ISF, un impôt qu'il avait récemment critiqué. Interrogé ce mardi 31 mai, le ministre de l'Économie, visiblement agacé de devoir s'exprimer sur des informations révélées par Mediapart et Le Canard enchaîné, a cependant assuré n'avoir "fait l'objet d'aucun redressement fiscal", sans toutefois démentir être désormais assujetti à l'ISF. "Je suis en règle avec l'administration fiscale et avec la Haute autorité pour la transparence de la vie publique" a-t-il assuré.
Emmanuel Macron payera de façon rétroactive l'impôt de solidarité sur la fortune, des vérifications menées par le fisc ayant conduit à réévaluer le patrimoine de son couple. Selon le site d'investigation, l'ancien banquier estimait que son patrimoine ne dépassait pas les 1,3 million d’euros, seuil à partir duquel un foyer fiscal est assujetti à l'ISF. Alerté par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), chargée d'étudier les déclarations de patrimoine des ministres lors de leur prise de fonction, le fisc a estimé que la valeur de la demeure de son épouse au Touquet devait être réévaluée à la hausse.
Le locataire de Bercy avait suscité la polémique mi-avril, en critiquant de façon feutrée l'ISF, défendu par la gauche. "Si on a une préférence pour le risque face à la rente, ce qui est mon cas, il faut préférer la taxation sur la succession aux impôts de type ISF" avait-il déclaré. Des propos immédiatement recadrés par Manuel Valls. "Supprimer l'impôt sur la fortune, qu'on peut toujours améliorer, rendre plus efficace d'un point de vue économique, serait une faute" avait sèchement répliqué le Premier ministre.
Selon sa déclaration de patrimoine disponible sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), le ministre a gagné près de 2,4 millions d'euros lors de son passage à la banque Rotschild, entre 2011 et mai 2012.
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