Avant le sommet européen de Bruxelles, François Hollande a jugé les questions personnelles «secondaires». C'est ce sommet qui doit valider la feuille de route adressée par Bruxelles au gouvernement Ayrault. Le président de la République s'est hissé au-dessus de la mêlée: «Je ne me détermine pas par rapport aux personnes mais sur les décisions qui sont prises, a-t-il ajouté. Ce qui compte, c'est la croissance, l'emploi et la maîtrise de la finance. Franchement, c'est ce que souhaitent les Européens!». Les virulentes attaques lancées depuis Paris contre la Commission européenne et son président Manuel Barroso sont déjà oubliées. Pourtant, ces derniers jours, Arnaud Montebourg a décrit José Manuel Barroso comme «le carburant du Front national» et Claude Bartolone l'a qualifié "d'erreur de casting". Quant à la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, elle a dit «partager sur le fond» les opinions du ministre et du président de l'Assemblée nationale. «Je souhaite que nous puissions avoir un bon sommet», a lâché le chef de l'État sur un ton des plus consensuels. Il a même éludé l'hypothèse d'un conflit avec José Manuel Barroso, sur les réformes que la France doit entreprendre - retraite comprises. «La France a déjà obtenu les modifications qu'elle souhaite, a-t-il dit sans s'étendre. Nous partageons les objectifs de la Commission. Les modalités doivent être fixées à Paris, sur la base du dialogue social» entre syndicats et patronat.
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