Pressé par Bruxelles d'engager des réformes en échange d'un délai pour tenir ses engagements budgétaires, François Hollande rencontrait mercredi les 27 commissaires européens, le jour où la France entrait officiellement en récession.
Il venait défendre la voie empruntée par la deuxième économie de la zone euro: revenir dans les limites de ses engagements budgétaires sans tuer sa croissance. L'exercice s'annonce cependant d'autant plus difficile que l'économie française s'enfonce dans le rouge, avec un recul du PIB de 0,2% au premier trimestre 2013 après une contraction similaire au dernier trimestre 2012. Le pouvoir d'achat des ménages français a aussi accusé un repli record de 0,9% l'an dernier.
"La situation économique est grave", a reconnu M. Hollande au cours du Conseil des ministres, tout en estimant que "la panne de la croissance concerne l'Europe toute entière" avec une baisse du PIB de 0,2% au premier trimestre, comme en France.
"La récession est européenne et la solution est européenne", a-t-il ajouté avant de partir pour Bruxelles, où il entendait "militer pour une réorientation de l'Europe vers la croissance". B |