François Hollande a annoncé ce dimanche soir une «accélération» des réformes pour «inverser la courbe du chômage d'ici un an» en fixant un «agenda du redressement» sur deux ans. «Je dois fixer le cap et le rythme, a-t-il déclaré au début d'une interview accordée au journal de 20 heures de TF1.
Vous me dites il faut accélérer, j’accélère.». Le Président a insisté sur deux propositions nouvelles. Une grande réforme du marché du travail, pourqu'il soit à la fois «plus souple et plus protecteur». Les partenaires sociaux devront se mettre d'accord d'ici la fin de l'année sinon «l'Etat prendra ses responsabilités».
Et une réforme du financement de la protection sociale pour que ce ne «soient plus les salaires qui soient les seules bases» du prélèvement. Sur ce sujet, François Hollande a précisé que la CSG «peut faire partie de la discussion», mais que ce n'était pas la seule piste. Sur ces deux dossiers, le chef de l'Etat souhaite une mise en application en 2013.
Interrogé sur la polémique née après la demande de Bernard Arnault d'obtenir la nationalité belge, François Hollande a estimé que le président de LVMH «aurait dû bien réfléchir à ce que signifie demander une autre nationalité. [...] Je pense qu'il faut appeler au patriotisme dans cette période.» «Je note, a poursuivi le Président, que Monsieur Arnault a dit lui-même qu'il prendrait sa part. Donc ce n'est pas la mesure des 75% (la tranche d'impôt supérieure pour les très hauts revenus) qui est en cause.» |