Benoît Hamon devient le candidat du parti à l’élection présidentielle de 2017. Au second tour de cette consultation, le député des Yvelines l’a emporté face à Manuel Valls avec près de 59 % des voix, contre 41 % pour l’ancien Premier ministre selon des résultats partiels à 23h. La participation totale pourrait être comprise entre 1,9 et 2,1 millions de votants.
Pour l’ancien ministre de l’Education qui avait quitté le gouvernement de Manuel Valls à l’été 2014, cette victoire a un goût de revanche. Mais dimanche soir à la Maison de la Mutualité à Paris, Benoît Hamon a joué l’apaisement, célébrant une « gauche vivante et vibrante ». Il a aussi proposé « à tous les candidats à cette primaire » mais aussi à l’écologiste Yannick Jadot et au candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, de construire une majorité gouvernementale.
Jean-Luc Mélenchon a réagi avec « satisfaction » à la victoire de Benoît Hamon sur Facebook : « Que pour désigner son candidat [Benoît Hamon] le PS ait préféré nos mots à ceux de son propre gouvernement est un fait qui donnera ses fruits le moment venu ». Benoît Hamon a l’impératif de rassembler les différents courants du PS et de ses alliés. Et la tâche s’annonce difficile. Le Parti radical de gauche a souligné dimanche que le projet porté par Benoit Hamon « ne saurait trouver en l’état l’adhésion des radicaux de gauche ».
Parmi les parlementaires socialistes de l’aile droite du PS, nombre sont tentés de rallier Emmanuel Macron. A l’image du sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb ou du député PS du Cantal Alain Calmette, qui ont annoncé dimanche soir rejoindre le candidat d’En Marche ! La députée PS de Haute-Savoie Bernadette Laclais et le député de Gironde Gilles Savary ont aussi prévenu qu’ils ne se rangeraient pas derrière Benoît Hamon.
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