Nicolas Sarkozy a donné, lundi 27 juin, une conférence de presse lors de laquelle il a détaillé les projets réalisés grâce au grand emprunt, annoncé devant le Parlement réuni à Versailles en 2009. D'un total de 35 milliards d'euros, ce grand emprunt a concerné l'enseignement supérieur (10 milliards d'euros), la recherche (7,9 milliards d'euros), les PME (6,5 milliards d'euros), le développement durable (5,1 milliards d'euros) et l'économie numérique (4,5 milliards d'euros).

Cette conférence de presse, la quatrième depuis le début de son mandat, a été opportunément organisée la veille de la probable annonce de la candidature de Martine Aubry.

Jean-François Copé a vanté la "capacité d'anticipation" du chef de l'Etat, qui est "responsable, protecteur et visionnaire". Une politique qui "va permettre à la France d'avoir un coup d'avance dans la mondialisation. Là où d'autres à gauche et au FN n'ont que le repli sur soi à proposer aux Français, Nicolas Sarkozy a tracé un chemin ambitieux pour la France et les Français en choisissant d'investir massivement dans les secteurs stratégiques pour l'avenir", a ajouté le secrétaire général de l'UMP.

Le secrétaire national du PS à l'économie, Michel Sapin, a reconnu que la méthode employée en matière de "mobilisation, de réflexion, d'orientation" était"une bonne manière de faire". "Mais il ne faut pas simplement avoir des grandes orientations, des grands mots, des grandes phrases, il faut aussi qu'il y ait des moyens", a-t-il poursuivi sur l'antenne de LCI, affirmant que "sur les moyens, c'est un grand tour de passe-passe : on fait croire qu'il y a 35 milliards de disponibles, la réalité c'est qu'il y a les intérêts de ces 35 milliards seulement qui sont mis à disposition et que par ailleurs les crédits habituels de l'Etat diminuent".