Gerhard Schröder et Angela Merkel ont tous deux revendiqué la victoire dimanche à l'issue des élections législatives allemandes. Les premières estimations réalisées à la sortie des urnes créditent la CDU-CSU d'environ 35% des suffrages, contre 34% pour le SPD. Les libéraux du FDP prennent une troisième place avec 10% des voix, devant le Parti de gauche à 8,5% et les verts à 8,2%.
Légèrement en tête, Angela Merkel a reconnu qu'elle ne pourrait pas gouverner avec le seul FDP dans le cadre d'une coalition "noire-jaune", mais a jugé qu'elle demeurait la mieux placée pour accéder à la chancellerie.
Mais Gerhard Schröder a insisté sur le retour spectaculaire du SPD, malgré "la manipulation médiatique" qui le plaçait hors course, et il a assuré qu'il se sentait en mesure de conserver la tête du gouvernement fédéral - avec ou sans l'aide des conservateurs.
Ce résultat très serré semble accréditer la perspective d'une "grande coalition" SPD-CDU, comme en 1966-1969 sous la conduite de Kurt Georg Kiesinger. Les analystes insistaient dimanche soir sur les difficultés qui attendent le prochain gouvernement de coalition. Affaiblis dans les urnes au profit des petites formations, la CDU et le SPD héritent d'une économie morose et d'un mécontentement social latent.
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