Le président du Medef a semé le trouble au premier jour de la visite officielle de François Hollande aux Etats-Unis, placée sous le signe de l'offensive économique, répétant que les allègements de charges promis aux entreprises ne devaient pas s'accompagner de "contraintes".
Faisant partie de la délégation de François Hollande, Pierre Gattaz a demandé au gouvernement d'"arrêter de diriger par la contrainte". "Aujourd'hui, quand j'entends parler de contrepartie dans ce pacte, j'entends aussi des gens qui me disent 'on va vous contraindre, on va vous obliger, on va vous mettre des pénalités si vous ne le faites pas, vous allez être punis'", a dit Pierre Gattaz lors d'une rencontre avec des journalistes à Washington. "Il faut arrêter ce discours qui est insupportable, on n'est pas dans une cour d'école", a-t-il ajouté.
Répondant au président du Medef , François Hollande a déclaré lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche :"Des engagements, les entreprises doivent également en prendre au niveau approprié pour créer de l'emploi, améliorer la formation professionnelle, localiser des activités, développer les investissements".
Le pacte de responsabilité, c'est "être capable de mobiliser l'ensemble du pays pour un objectif", a-t-il souligné, insistant: "Nous devons nous retrouver tous ensemble pour améliorer la compétitivité, baisser le coût du travail, simplifier les normes, donner de la visibilité fiscale". Dans un pacte, "chacun doit prendre des engagements", a également déclaré Hollande, évoquant, outre ceux de l'Etat, avec les allègements de charges patronales et des "économies budgétaires nécessaires", ceux des entreprises.
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