Louis Gallois propose dans un rapport de 74 pages remis lundi au Premier ministre français de "créer un choc de compétitivité" en transférant une trentaine de milliards d'euros de cotisations sociales patronales et salariales sur la fiscalité.
Cette baisse de 30 milliards d'euros, soit 1,5 % du PIB, des cotisations sociales se ferait de préférence en un an, au plus en deux ans. Les cotisations famille et maladie versées par l'employeur seraient réduites de 20 milliards, celles des salariés de 10 milliards. Ces baisses ne cibleraient pas que les bas salaires mais s'appliqueraient également à ceux représentant jusqu'à 3,5 fois le SMIC (près de 4 990 euros).
Pour assurer le financement de la protection sociale, 20 à 22 milliards d'euros seraient récupérés en augmentant la CSG de 2 points, 5 à 6 milliards d'euros en relevant la TVA de certains produits qui bénéficient de taux réduits, et 2 à 3 milliards en jouant sur la fiscalité anti-pollution (taxe carbone) et celle des transactions financières, de l'immobilier et les niches fiscales.
Des "souplesses nouvelles" seraient accordées en matière d'emploi et, en contrepartie, le recours à l'intérim et au CDD limité. Le chômage partiel serait renforcé. |