A 23 % d'opinion favorable dans les sondages, François Bayrou continue de labourer le terrain. Au lendemain de l'allocution présidentielle, il a longuement évoqué Jacques Chirac, voyant "des ressemblances entre ce qu'il a dit et ce que je crois". "Jacques Chirac a rappelé des thèmes qui me sont chers" et "c'était des thèmes que Nicolas Sarkozy avait, on va dire, abandonnés et même contredits depuis un certain temps".
Pour autant, "je ne me pose nullement en héritier", a-t-il affirmé. "Je sais très bien que Jacques Chirac au bout du compte sera bien obligé de soutenir Nicolas Sarkozy". Mais les Français savent "qui est obligé d'être avec qui, bien qu'étant en désaccord avec qui".
Le candidat de l'UDF s'est rendu dans le petit village de Courbepine dans le département de l'Eure pour dialoguer avec des agriculteurs. Il y a raconté sa jeunesse de "fils de paysan". Il a dénoncé la "paperasse" qui "écrase une partie active de la population". "On peut faire gagner beaucoup à la France sans dépenser un euro de plus. Il suffit d'emmerder un peu moins les gens!".
Quant à la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel qui avait suggéré aux agriculteurs de songer à se trouver un deuxième métier d'ici 2013, "elle aurait mieux fait de se taire". Après une photo devant le clocher du village, il est reparti pour Evreux. "Je suis un coureur de fond". Pour gagner, "il suffit de maintenir cet effort, sans du tout croire que les choses sont jouées", explique-t-il.