François Hollande "a demandé que les discussions se poursuivent entre l'Etat et l'entreprise jusqu'au terme du délai (samedi) qui avait été convenu pour trouver un éventuel repreneur" du site, a déclaré la présidence dans un communiqué laconique ."Les discussions se poursuivent", a confirmé une porte-parole du groupe sidérurgique à l'issue de la rencontre d'une heure, au cours de laquelle le président de la République et Lakshmi Mittal ont évoqué l'avenir de Florange.
L'hypothèse d'un passage forcé et temporaire dans le giron public du site sidérurgique lorrain pour in fine lui trouver un repreneur privé avait été évoqué la semaine dernière par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, idée qui a reçu nombre de soutiens politiques.
"Il y a une sorte d'unité nationale qui se construit progressivement autour du projet de nationalisation temporaire", a déclaré Arnaud Montebourg mardi à l'Assemblée nationale, égrenant la liste des soutiens à sa proposition dont le député UMP Henri Guaino, le président du MoDem, François Bayrou, ou le coprésident du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon.
«Nous ne voulons plus de Mittal en France parce qu’ils n’ont pas respecté la France», avait lâché le ministre du redressement productif dans Les Échos . «Les mensonges de Mittal depuis 2006 sont accablants», avait-il déclaré, réaffirmant qu’ArcelorMittal n’a pas respecté les engagements que le groupe avait pris lors de son OPA sur Arcelor, à savoir le maintien des hauts fourneaux de Florange.
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