François Fillon fêtera le 17 mai, son deuxième anniversaire à Matignon. Dans un entretien au Figaro, il estime "ne pas avoir commis d'erreur dans la conduite de notre politique économique". "Nous restons concentrés sur notre stratégie", explique-t-il.
Alors que Bercy annonce une récession plus profonde que prévue, François Fillon s'attend à une dégradation du marché de l'emploi mais écarte pour le moment un second plan de relance. ll table sur une "reprise lente" en Europe en 2010 et estime que l'économie française enregistre déjà des "signaux encourageants", une inflation "très basse", "une consommation qui résiste" et des banques qui "demeurent solides".
Il assume le creusement des déficits lié à la crise, ne fixe plus d'horizon pour le retour à l'équilibre des comptes publics, mais revendique une maîtrise rigoureuse des dépenses : "Je prépare un budget 2010 avec l'ambition de réduire les dépenses de l'Etat".
Il écarte l'hypothèse d'une augmentation des impôts réclamée par l'opposition et certaines personnalités de l'UMP. "Ce serait contre-productif en période de récession, car cela pèse sur la consommation et c'est dangereux si la situation s'améliore car cela risque de freiner la reprise", justifie-t-il. Le premier ministre préfère opter pour un gel des dépenses de l'Etat 'en volume', avec notamment le non remplacement d'un départ en retraite sur deux dans la fonction publique, soit une économie de 34 000 postes.
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