François Fillon a présenté mardi la nouvelle version de son programme pour la santé. Pendant la primaire de la droite, François Fillon voulait « redéfinir les rôles respectifs de l’assurance publique et de l’assurance privée ». Pendant le débat qui l’a opposé à Alain Juppé avant le second tour de la primaire, l’ancien premier ministre confirmait vouloir « désétatiser notre système de santé ». Une proposition qui lui a valu, selon lui, « une polémique absurde. Je n’ai jamais voulu mettre en place une santé à plusieurs vitesses ». Reste que le candidat a retiré sa proposition.
Pour adoucir son programme, il a fait de nouvelles propositions:
« Dès 2017, l’Assurance-maladie prendra en charge à 100 % les lunettes pour les enfants. » Une nouvelle dépense évaluée à environ 60 millions d’euros par l’équipe de campagne du candidat.« Aboutir d’ici à 2022 à un reste à charge de zéro pour les audioprothèses, l’optique, les prothèses dentaires et les dépassements d’honoraires. » Le candidat n’a pas précisé pour l’heure à combien il estime cette nouvelle prise en charge de soins peu remboursés à l’heure actuelle.
Autre annonce du candidat de la droite dans Le Parisien : mettre en place un rendez-vous régulier de prévention dans le parcours de soins, assuré par « les médecins généralistes qui seront rémunérés en conséquence ». Il ajoute vouloir également lancer un « plan santé à l’école, dès la maternelle, avec interventions de professionnels de santé sur le thème de la nutrition, des addictions, du sommeil », là aussi sans aller plus loin dans le chiffrage de ses propositions.
Plusieurs mesures-phares du candidat sur la santé restent intactes dans la nouvelle version de son programme:
le retour sur la généralisation du tiers payant ;
le retour négocié des 39 heures à l’hôpital ;
la réforme de la carte hospitalière et la réduction du nombre d’hôpitaux ;
la suppression de l’aide médicale d’Etat, remplacée par une dispense de frais de santé limitée (hors mineurs) aux urgences et maladies graves et contagieuses, proposition dont l’intérêt est contesté ;
le développement des maisons médicales et des structures de petite urgence.
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