Pour son premier déplacement de campagne en province, François Fillon en chef de la majorité, a défendu Nicolas Sarkozy victime, selon lui, d'une "chasse au président" orchestrée par la gauche. "Oui au débat d'idées, mais non à cette chasse au président de la République", a-t-il lancé dans un meeting.
Venu à Laval pour soutenir le maire sortant en difficulté, François d'Aubert, il a mené une attaque en règle contre une gauche "qui regorge de démagogie", estimant que son seul objectif était de vouloir "freiner l'effort de réforme" de son gouvernement. En s'en prenant à la vie privée du président, elle a fait preuve, a-t-il estimé, d'une "violence inouïe, inégalée dans l'histoire de la Ve" République.
Alors qu'il y a quelques mois encore Nicolas Sarkozy venait à la rescousse de son Premier ministre, "collaborateur" en mal d'existence, les rôles se sont inversés à la faveur de sondages beaucoup plus favorables à François Fillon et en berne pour le chef de l'Etat.
Pour témoigner de sa loyauté au président, qui doute de son premier ministre en privé, François Fillon a multiplié les attaques contre tous ceux qui veulent le "déstabiliser". Dans sa ligne de mire: Ségolène Royal, François Bayrou mais également son prédécesseur à Matignon Dominique de Villepin qui signent dans le magazine Marianne un "appel pour une vigilance républicaine" face à des risques de "dérive confinant à la monarchie élective".
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