Le Premier ministre a fixé la taxe carbone à 14 euros la tonne de CO2 rejeté. Elle entrera en vigueur en 2010, précise-t-il dans un entretien à paraître samedi dans "Le Figaro Magazine".
"Je prends l'engagement qu'il n'y aura pas de hausse des prélèvements obligatoires. La taxe carbone est un transfert de fiscalité, pas une taxe nouvelle. Pour les entreprises, elle sera compensée par une suppression de la part de la taxe professionnelle qui porte sur les investissements. Les ménages, quant à eux, bénéficieront d'une diminution de la fiscalité sur le travail, soit par l'impôt sur le revenu, soit par une baisse des cotisations sociales", détaille-t-il.
Pour les Français les plus défavorisés, les inactifs et les habitants des territoires ruraux, "nous étudions en outre des mesures financières d'accompagnement", dit-il en assurant qu'il "est hors de question d'appliquer uniformément ce dispositif à des Français qui ont le choix et à d'autres qui ne l'ont pas".
France Nature Environnement a regretté que le "gouvernement refuse toujours d'introduire l'énergie électrique dans l'assiette de la taxe" et que "le taux soit fixé à 14 euros, contrairement aux préconisations de la conférence d'experts présidée par Michel Rocard". Selon l'association écologiste, "l'enjeu n'est pas de créer une taxe carbone au rabais qui ne serait qu'un maigre palliatif à la crise climatique" mais de "révolutionner notre fiscalité et de contribuer ainsi au passage à la société de l'après pétrole".
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