George Bush et Nicolas Sarkozy ont célébré samedi les retrouvailles franco-américaines. Le chef de l'État français et le président américain, en tournée de fin de mandat en Europe, ont fait assaut d'amabilité lors d'une conférence de presse commune après un entretien d'une heure et demi au Palais de l'Élysée.
"Nous avons pu vérifier que nous avons de nombreuses convergences, sur beaucoup de sujets. Nous avons parfois des nuances, c'est normal", a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a loué un dialogue "confiant" : "L'amitié et l'alliance n'empêchent pas la France de déterminer ses positions en toute indépendance mais elles permettent de gérer de façon apaisée nos différences."
George Bush a pour sa part réaffirmé que la France était "le tout premier ami de l'Amérique" et déclaré avoir "conforté une amitié personnelle" avec "Nicolas". "C'est un homme intéressant, il a beaucoup d'énergie, il est très sage", a déclaré le président américain, qui a notamment remercié la France d'avoir accueilli cette semaine à Paris la conférence sur l'aide à la reconstruction de l'Afghanistan.
Les deux chefs d'État ont consacré une grande partie de leur entretien à la situation au Proche-Orient et à l'Iran, à une semaine d'une visite de Nicolas Sarkozy en Israël et dans les territoires palestiniens. L'un et l'autre ont rappelé leur détermination à s'opposer aux projets prêtés aux dirigeants iraniens actuels de se doter de l'arme nucléaire. Ils sont demandé à la Syrie de prendre ses distances avec l'Iran et de devenir une "force constructive" au Moyen-Orient, notamment au Liban.
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