La signature a eu lieu vers 20h00 locale, dans la salle du Port autonome de Pointe-à-Pitre, où ont eu lieu l'essentiel des négociations. Ce texte, extrêmement détaillé, compte 165 articles, et traite de sujets aussi divers que le prix de la baguette, l'embauche d'enseignants ou l'octroi de billets d'avions à prix réduits. Il récapitule les avancées obtenues depuis le dépôt, le 20 janvier, des 146 revendications du LKP pour accroître le pouvoir d'achat.
L'accord "Jacques Bino", signé par les organisations patronales minoritaires, qui prévoit une augmentation de 200 euros des bas salaires, lui est annexé. "Aujourd'hui, c'est la lutte qui paye", a réagi Elie Domota, à l'issue de la signature : "il faut continuer à rester mobilisés et continuer à se battre".
"Nous militons toujours pour l'extension de l'accord "Bino" dans toutes les entreprises de Guadeloupe", a-t-il souligné. Dimanche, il avait dit son intention d'aller "d'entreprise en entreprise" pour faire signer l'accord qui a notamment été rejeté par le Medef. Entre temps, l'organisation patronale avait fait un pas, son président guadeloupéen ayant "recommandé" à ses membres de "verser des primes de vie chère qui évolueront entre 50 et 100 euros".
Elie Domota, qui a porté le mouvement de contestation en Guadeloupe, au point d'en devenir la figure emblématique, a dit ne ressentir "aucune émotion particulière", à la signature de l'accord. "Ce sont les Guadeloupéens qui aspirent à transformer la vie et nous les accompagnons dans cette mission", a-t-il conclu.
|