Les versions divergent quant à l'initiative des départs d'Alain Joyandet et Christian Blanc, intervenus à quelques semaines d'un remaniement annoncé pour octobre. Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel affirmait sur France-Info dimanche soir que le chef de l'Etat et le Premier ministre ont demandé aux intéressés de démissionner, tandis qu'Alain Joyandet assurait sur son blog avoir "décidé de quitter le gouvernement" après "mûre réflexion".
De son côté, Christian Blanc a affirmé lundi avoir démissionné pour "faire face" à "un lynchage sans preuve". L'ex-secrétaire d'Etat a précisé dans un communiqué qu'il pense être victime d'un "guet-apens".
la droite s'est concentrée sur la défense du ministre du Travail Eric Woerth, dans la tourmente pour cause de soupçons de conflits d'intérêts dans l'affaire Bettencourt. Le député UMP François Goulard, villepiniste, observait sur France Info qu'il s'agissait "plus que probablement" pour le gouvernement de "sauver Eric Woerth" le temps de la réforme des retraites.
A gauche, le PS cherche à enfoncer le clou. "L'objectif et la volonté du Parti socialiste n'est pas d'obtenir des têtes, mais d'en finir avec un système qui a organisé un mélange des genres entre ce qui relève de l'intérêt général, la mission publique et de ce qui relève des intérêts particuliers", a déclaré le porte-parole du parti, Benoît Hamon lors de son point presse lundi, avant de pointer du doigt les déclarations d'Eric Woerth comme étant "souvent remises en cause par les faits".
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