La France a peu de chances de parvenir à ramener son déficit public à 3% du PIB cette année en raison de la faiblesse de la croissance. La Cour des comptes souligne dans son rapport annuel présenté mardi que l'effort structurel de redressement des comptes publics prévu cette année "représente 1,9 point de PIB, soit 38 milliards d'euros, ce qui est inédit en France", un pays dont le déficit public reste supérieur à la moyenne européenne.
"Cependant, l'objectif de déficit effectif de 3% n'a que peu de chances d'être atteint, en raison notamment d'un niveau de croissance vraisemblablement inférieur aux prévisions", a déclaré le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, devant des journalistes.
Le gouvernement doit réviser d'ici avril sa prévision de croissance pour 2013, sans aucun doute à la baisse, la prévision actuelle de 0,8% étant très supérieure à celles des économistes et des institutions internationales.
François Hollande a déclaré mardi que la France ferait un choix équilibré entre le sérieux budgétaire et la préservation de l'activité économique. "Nous devons tout faire pour que dans l'année 2013 nous ayons le sérieux budgétaire sur lequel nous sommes engagés mais que nous ayons aussi une volonté de préserver l'activité. Et c'est en fonction de ces deux exigences (...) que nous aurons à faire les choix liés à cette perspective de croissance", a-t-il dit.
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