Barack Obama et Raul Castro ont annoncé ce mercredi 17 décembre vouloir entamer un dialogue entre les deux pays.

"C'est le plus grand changement dans la politique américaine depuis 50 ans (...) Aujourd'hui, les États-Unis changent leur relation avec le peuple de Cuba (...) Nous allons mettre fin à une approche qui a échoué depuis des décennies et nous allons normaliser nos relations", a déclaré le président américain Barack Obama. Au même moment, sur la télévision cubaine, Raul Castro prenait la parole. "Cette décision du président Barack Obama mérite le respect et la reconnaissance de notre peuple", expliquait-il.

Cette annonce intervient quelques heures après la libération d'Alan Gross, cet américain prisonnier depuis cinq ans sur l'île des Caraïbes. Cette libération était la condition sine qua non à la détente des relations. En échange Washington s'est engagé à libérer trois Cubains, emprisonnés pour espionnage. Ce rapprochement met fin à un embargo qui dure depuis un demi-siècle. Dans la foulée, Barack Obama annonce l'ouverture d'une Ambassade américaine à Cuba. Autre décision : l'allégement des restrictions commerciales sur Cuba.

Ce rapprochement obtenu par le pape François dans la réconciliation américano-cubaine est le dernier en date d'un pape mondialement populaire, usant de ce prestige pour renforcer le poids du Vatican sur la scène mondiale. Le premier pape latino-américain de l'histoire suivait de près le dossier cubain depuis son élection en mars 2013, après les voyages à la Havane de ses deux prédécesseurs Jean Paul II (en 1998) et Benoît XVI (en 2012).