Jean-François Copé s'en est pris frontalement lundi soir, en direct et en public, à François Fillon, lui reprochant de « ne pas jouer collectif » dans le débat sur la laïcité. Ce matin, la machine s'emballe encore, quand un député proche de Fillon, Etienne Pinte, demande la démission de Copé.
Engueulade A l'Elysée, Nicolas Sarkozy décide de réunir les deux hommes. Alors que le premier ministre recadre Copé, le maire de Meaux maintient ses propos... L'urgence est d'éteindre l'incendie. Consigne est donnée de jouer l'apaisement. Du coup, Etienne Pinte n'appelle plus à la démission de Copé.
A la réunion de groupe à l'Assemblée, les deux hommes appellent de concert « à l'unité », sous les applaudissements. Derrière cette réconciliation commandée, les langues se délient. « C'est du niveau de loubards de banlieue. C'est règlement de compte à Ok corral », se désespère une sénatrice UMP avant la réunion de groupe au Sénat, qui a été houleuse. « Oui, il y a eu une engueulade », reconnaît le secrétaire d'Etat Benoît Apparu, dans les couloirs de l'Assemblée.
Pour l'ex-ministre Christian Estrosi," Copé s'honorerait de s'excuser devant le premier ministre". Pour Yves Jego, également ancien ministre qui a gardé une dent contre le premier ministre depuis la crise aux Antilles, " Copé a bien fait de le faire. La politique des pieds dans le plat, c'est toujours très bien. Fillon en sort abaissé". |