François Hollande est sous la pression des entreprises qui veulent baisser le coût du travail alors que la France perd des parts de marché sur ses voisins. "Il y a des mesures à prendre, dans tous les domaines de la compétitivité, y compris sur le coût du travail", a dit le président français lors d'une conférence de presse. "Des mesures devront être prises, qui devront être étalées dans le temps, pas trop longtemps."
La durée sur laquelle le coût du travail sera abaissé est l'un des principaux éléments du débat entre le gouvernement et les chefs d'entreprise, l'exécutif ayant rejeté le concept de "choc de compétitivité" pour lui préférer celui de "trajectoire".
Pour répondre au "défi" de la compétitivité, il faut prendre le problème dans toutes ses dimensions, a ajouté François Hollande : "partir de l'éducation, jusqu'au logement en passant par les services publics, l'innovation, la recherche, l'investissement et par le coût du travail". "Tout est mis sur la table", a-t-il poursuivi, en promettant "des décisions dès le mois de novembre dans tous les domaines de la compétitivité".
François Hollande s'exprimait après une rencontre avec les dirigeants du FMI, de la Banque mondiale, de l'Organisation mondiale du commerce, de l'OCDE et de l'Organisation internationale du Travail, au siège parisien de l'OCDE. Les dirigeants des plus grandes entreprises privées françaises ont demandé au gouvernement de baisser les cotisations sociales de 30 milliards d'euros sur deux ans en relevant la TVA et en réalisant des économies, un montant que le gouvernement ne juge pas possible sans tuer l'espoir de reprise économique. |