Jacques Chirac a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet européen de Bruxelles que le Contrat Première Embauche devait "être appliquée" mais que le gouvernement et les syndicats devaient avoir un "dialogue responsable" pour discuter des modalités.
"On n'a pas à donner d'ultimatum. Quand une loi a été votée par le Parlement, conformément à la règle et à l'esprit de nos institutions, elle doit être appliquée, ce qui n'empêche pas le gouvernement de discuter telle ou telle modalité", a-t-il dit.
"Je ne suis pas partisan dans une démocratie des ultimatums. Nous avons des institutions démocratiques, nous avons fait la révolution pour les obtenir, pour les développer", a-t-il ajouté.
Dominique de Villepin a reçu vendredi après-midi les syndicats de salariés mais les syndicats ont déploré à leur arrivé à Matignon les propos du Président, le secrétaire général de la CFDT François Chérèque évoquant une déclaration "très maladroite". L'intersyndicale, qui mène dans l'unité la bataille contre ce dispositif, maintient son appel à une journée interprofessionnelle de mobilisation mardi, avec manifestations et arrêts de travail.
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