Jacques Chirac est arrivé mercredi en Chine, prêt à tirer le meilleur profit politique et économique de son probable dernier voyage de président dans ce pays d'1,3 milliard d'habitants . Dès son arrivée à Pékin, le chef de l'Etat s'est penché sur les questions économiques.
"Nous devons être conquérants sur ce marché, aujourd'hui et demain", a-t-il lancé devant une trentaine de patrons français. "Une dynamique s'est enclenchée, insuffisante, mais sérieuse", a-t-il ajouté. Depuis son dernier voyage en 2004, le nombre d'entreprises françaises travaillant avec la Chine est passé de 3.500 à 7.000, mais la part de marché de l'Hexagone reste faible, à 1,4%.
La venue de Jacques Chirac devrait donner lieu à la signature de contrats. Le P-DG d'Alstom Patrick Kron a signé un contrat d'un milliard d'euros portant sur la fourniture aux Chinois de 500 locomotives de fret alors qu' à Paris, la SNCF annonçait que le Canadien Bombardier avait été préféré à Alstom pour la fourniture de nouvelles rames de trains de banlieue de la région parisienne, un marché de près de quatre milliards d'euros. Le PDG d'Airbus Louis Gallois négocie avec les Chinois l'achat d'appareils et la finalisation du projet de construction d'une usine d'assemblage d'A 320 à Tianjin, dans l'est de la Chine.
Après une cérémonie place Tiananmen, Jacques Chirac fera le point jeudi avec Hu Jintao sur les grandes crises internationales. Les questions des droits de l'homme et de liberté de la presse devraient également figurer au menu des discussions entre le chef de l'Etat et ses interlocuteurs chinois, a-t-on dit dans l'entourage du président français.
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