Plusieurs députés de l'UMP ont ouvertement exprimés leurs doutes sur la décision du gouvernement de maintenir coûte que coûte le CPE malgré la grogne sociale.
Le député UMP Hervé de Charette a réclamé le retrait du CPE, définitivement adopté par le Parlement dans la matinée. "Devant les tensions et les incompréhensions (...), il faut suspendre le projet du CPE et ouvrir la porte au dialogue", s'est-il exprimé, après s'être abstenu lors du vote sur le CPE.
Un avis qui serait partagé à l'UMP, à un peu plus d'un an des élections de 2007. "Le CPE, c'est un échec qui peut, si le gouvernement s'obstinait, nous coûter l'élection présidentielle", a-t-il craint, et "beaucoup de parlementaires pensent la même chose". De fait, le député UMP Laurent Wauquiez a aussi reconnu des "réserves" et demandé un bilan du CPE dans six mois. Jusqu'à Jean-Louis Borloo membre du gouvernement qui a admis sur avoir eu des doutes au départ.
Dominique de Villepin s'est empressé de mettre fin à la polyphonie en démentant toute tension. "Tout mon gouvernement, toute notre majorité veulent construire avec les Français cette société de l'égalité des chances", a-t-il affirmé au Sénat, remerciant l'UMP "pour son soutien sans faille". Il a répété qu'il n'entendait pas plier. "Toutes les dispositions" de la loi "s'appliqueront dans les prochaines semaines", à commencer par le CPE, a-t-il confirmé.
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