Le Premier ministre a affiché dimanche soir sa détermination à tenir le cap sur le CPE: "La loi qui a été votée" sur le Contrat Première Embauche "s'appliquera", a-t-il déclaré sur TF1, opposant ainsi une fin de non-recevoir à ses détracteurs qui exigent le retrait pur et simple du dispositif réservé aux moins de 26 ans et assorti d'une période probatoire de deux ans.
Il a reconnu "beaucoup de malentendus, de confusion et d'incompréhensions". Assurant "comprendre" les inquiétudes des Français, le chef du gouvernement s'est proclamé "homme d'action et de conviction" mais aussi "d'écoute et de dialogue".
Appelant de ses voeux des discussions avec les partenaires sociaux, il a mis sur la table trois garanties supplémentaires sur le CPE, suggérant notamment un "complément de rémunération" qui viendrait s'ajouter à l'allocation chômage prévue, "pour une période par exemple de trois mois" pour permettre aux jeunes "d'avoir une formation complémentaire".
Il a également proposé que les jeunes puissent "être accompagnés par un référent" et une "évaluation régulière" du CPE, tous les six mois, avec les partenaires sociaux.
L'ensemble des syndicats ont rejeté pour l'instant sa proposition d'entamer les négociations, conditionnant celles-ci au retrait pur et simple du CPE. "Si on doit rencontrer le gouvernement, c'est pour qu'il retire le CPE", a résumé Rémi Jouan (CFDT).
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