Les représentants de 195 pays ont adopté samedi à Paris un accord mondial sans précédent pour lutter contre le réchauffement de la planète. "L'accord de Paris pour le climat est adopté", a déclaré le président de la COP21, Laurent Fabius, suscitant une longue salve d'applaudissements dans toute la salle. "C'est un petit marteau mais il peut faire de grandes choses", a-t-il déclaré. Plusieurs minutes d’applaudissements ont suivi l'adoption de l'accord. L'ambassadrice française Laurence Tubiana, bras droit de Laurent Fabius, a longuement étreint Christina Figueres, la responsable climat à l'Onu, avant que le président François Hollande ne les rejoigne brièvement à la tribune. Sous les vivats de la salle, ils se sont tous pris par la main.
"Aujourd’hui, le monde écrit une nouvelle page de son histoire : nous entrons dès aujourd’hui dans l’ère du bas-carbone", a salué François Hollande après 21h. "L’Histoire est écrite par ceux qui s’engagent. Pas par ceux qui calculent. Aujourd'hui, vous n'avez pas calculé", a renchéri le président français. "Aux droits de l’homme, nous venons d’ajouter les droits de l’Humanité et c’est à Paris que cet acte historique a été accompli", a-t-il encore ajouté, lui aussi ovationné. La France s’engagera elle-même à réviser, au plus tard en 2020, ses engagements de réduction d’émission de gaz à effet de serre, a par ailleurs indiqué le chef de l'Etat.
Le président américain, Barack Obama, a salué un "énorme" accord. Le Premier ministre français, Manuel Valls, parle lui d'une avancée "historique". Un mois après les attentats de Paris, "la France a uni le monde", a enfin salué la Commission européenne.
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