Dans la nuit de mercredi à jeudi, quatre bus ont été incendiés dans la banlieue parisienne et à Vénissieux dans le Rhône. L'incident le plus grave s'est déroulé jeudi vers 01H00 du matin, à la limite de Bagnolet et Montreuil. Une dizaine d'assaillants cagoulés ont pris d'assaut un bus de la ligne 122 de la RATP. Cinq d'entre eux, selon un porte-parole de la Régie, portaient des armes de poing et, d'après une source policière, un agresseur a placé son arme sur la tempe du chauffeur pour lui ordonner de quitter son siège. Ils ont ensuite volé le bus puis y ont mis le feu, selon la RATP.
Plus tôt, un autre bus de la RATP a été incendié à Nanterre, également par plusieurs personnes cagoulées. Les passagers ont eu juste le temps de descendre. A Athis-Mons, un bus a été attaqué par trois personnes, qui ont ordonné aux passagers de descendre, avant d'y jeter un cocktail-molotov. Après leur fuite, le chauffeur a réussi à étouffer les flammes. Un quatrième bus en stationnement d'une compagnie privée a été la proie des flammes aux Minguettes à Vénissieux.
Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi place Beauvau que des renforts policiers seraient présents à bord des bus qui traversent des zones sensibles. "J'ai décidé de mobiliser la totalité des forces mobiles dont nous disposons au service de la sécurité de ceux qui prennent les transports en commun", a-t-il déclaré.
Le ministre de l'intérieur n'a pas donné plus de précisions concernant ce dispositif de renforts policiers. Il a simplement ajouté qu'une réunion aurait lieu vendredi autour du préfet de police de Paris avec le directeur général de la police nationale, le directeur général de la gendarmerie et les responsables de principales sociétés de transport pour "finaliser les mesures à mettre en oeuvre".
|