Jean-Louis Borloo se dit favorable à ce que la méthode du Grenelle de l'environnement soit étendue à d'autres projets de réforme, comme celui sur la fiscalité, dans un entretien dans Le Parisien.
«Près de 90% des Français approuvent cette méthode de négociation à cinq entre Etat, associations, collectivités, syndicats, entreprises. Le Grenelle est non seulement devenue une formidable marque de fabrique mais surtout le symbole de la démocratie participative... pour de vrai», soutient le ministre de l'Ecologie, sous l'égide duquel s'est déroulé le Grenelle de l'environnement.
S'il estime qu'«on ne peut évidemment pas l'appliquer à tout», en particulier aux retraites, il ajoute que «cette méthode est applicable à de nombreux domaines de la vie quotidienne des Français» et notamment à la «fiscalité», qui devrait être l'un des derniers chantiers du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
«Aujourd'hui, les mesures fiscales sont parfois vécues par les Français comme opaques et injustes. Si on doit réformer la fiscalité en profondeur, ça ne peut pas être l'affaire uniquement de spécialistes», déclare le président du Parti radical. Ce sont des choix sociaux-économiques tellement cruciaux qu'il faut y associer dans le cadre d'un Grenelle le monde économique, les syndicats, les collectivités pour définir ensemble les grands choix de la France et ne pas se limiter à la question de l'ISF ou du bouclier fiscal», ajoute-t-il. |