À une semaine du second tour de l'élection présidentielle, Jean-Louis Borloo a annoncé qu'il s'engageait "à fond" derrière la candidature du leader d'"En Marche !", se disant même prêt à "se retrousser les manches deux ou trois ans pour donner un coup de main" au candidat, "seul catalyseur du choix de l'avenir".
"Je me suis tu jusqu'à présent, aujourd'hui j'ai décidé de parler car la situation est grave et le vote de dimanche engagera les Français sur un chemin irréversible pour une génération", explique Jean-Louis Borloo dans une interview à nos confères du Journal du dimanche. "J'ai longuement réfléchi et je fais le pari d'Emmanuel Macron", renchérit l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, en affirmant n'être "candidat à rien". "Je ne suis pas en train de passer un entretien d'embauche. Je parle aux Français", insiste l'ancien maire de Valenciennes.
Il voit dans le candidat d'En Marche! "quelqu'un qui rassemble, qui défend un monde ouvert et solidaire, qui est transgressif, déterminé et courageux". Lançant un appel "à tous les Français, quel que soit leur choix du premier tour", Jean-Louis Borloo souhaite que "la victoire d'Emmanuel Macron soit large". "Nous sommes en train de tourner une page et Emmanuel Macron correspond à cette demande. (...) C'est notre dernière chance, elle est possible, elle est enthousiasmante", appuie Jean-Louis Borloo, dont le soutien à Emmanuel Macron a été long à se dessiner malgré des convergences de vues.
De sources concordantes, Jean-Louis Borloo et Emmanuel Macron se sont ainsi rencontrés mi-mars, sans que leur entretien n'ait de suite. "L'entrevue entre Borloo et Macron s'est mal passée. Macron est persuadé qu'il a déjà gagné. Alors Borloo lui a dit: 'tu redescends sur Terre et tu me rappelleras à ce moment-là'", assurait début avril à l'AFP un responsable centriste.
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