Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale, est devenu mardi le dernier poids-lourd du gouvernement et de la majorité à rallier Nicolas Sarkozy. "Le suspense n'est pas à son comble, c'est Nicolas Sarkozy, le candidat de l'UMP", a-t-il déclaré, interrogé sur le candidat de son choix, en niant avoir négocié son soutien contre un poste en cas de victoire de son champion.
Le ministre, souvent décrit comme un "électron libre", aura maintenu une incertitude jusqu'à moins de quatre semaines du premier tour, exigeant que son ancien collègue de l'Intérieur prenne en compte ses préoccupations, notamment "la méthode et les mesures" qu'il prône dans son récent livre "L'architecte et l'horloger".
"Dans la vie, il faut s'apprivoiser, se faire confiance", a souligné Jean-Louis Borloo pour expliquer son ralliement tardif. "Il faut du temps pour aller au fond des choses", a-t-il dit, se disant persuadé que le président de l'UMP allait mettre "un point d'honneur" à tenir les engagements pris envers lui.
Certains suspectaient Jean-Louis Borloo de vouloir faire monter les enchères et de viser Matignon, ou l'investiture pour la mairie de Paris, voire d'hésiter en raison de la récente envolée du centriste François Bayrou dans les sondages. François Bayrou a lui-même estimé mardi que la lenteur de Borloo à officialiser son soutien "montre qu'il devait avoir quelques doutes" sur le candidat UMP.
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