Le premier ministre s'est efforcé mercredi de mettre fin à l'impression de flottement qui a prévalu au sein du gouvernement après six jours de violences dans la banlieue de Paris. Il a promis de "rétablir l'ordre" public "sans délai" et a minimisé les tiraillements dans son équipe.
La veille, en recevant à Matignon avec Nicolas Sarkozy les familles des deux jeunes gens électrocutés à Clichy-sous-Bois, il a tenté de reprendre la main dans le dossier difficile des banlieues, après le peu de résultats de la gestion martiale de cette affaire par son ministre de l'intérieur.
De mardi à mercredi, sixième nuit de violences, 180 véhicules ont été incendiés en Ile de France dont 153 en Seine-Saint-Denis, où les émeutes ont débuté jeudi dernier avec la mort de deux jeunes se croyant poursuivis par la police à Clichy-sous-Bois.
Cette affaire des violences urbaines a entraîné des dommages collatéraux au sein du gouvernement, avec des affrontements entre sarkozistes et Azouz Begag. En multipliant dans la presse les critiques contre la "sémantique" de Nicolas Sarkozy ("racaille", "Kärcher"), le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances a provoqué l'ire des proches du ministre de l'Intérieur, qui ont insinué que M. de Villepin avait donné son blanc-seing à ces déclarations.
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