Jean-Marc Ayrault reçoit les partenaires sociaux pour leur présenter l'architecture du projet de réforme des retraites. Le Premier ministre n'est pas entré dans le détail, remettant notamment la question du financement au Conseil des ministres du 18 septembre. Certains points sont pourtant désormais confirmés. Le gouvernement prévoit de mettre en place "un compte d'épargne" qui attribuera des points aux salariés qui travaillent dans des conditions pénibles, pour leur permettre de partir plus tôt à la retraite. "La question de la pénibilité, nous en parlons depuis des années mais c'est la première fois qu'elle est abordée avec autant de précision". Une satisfaction pour les syndicats, un coup de tonnerre pour un patronat, vent debout contre cette idée. Après 2020 se profile un allongement de la durée de cotisation. Actuellement fixée à 41,5 ans pour la génération 1956, si le rythme d'allongement se poursuit après 2020, il atteindra 43 ans en 2035, le gouvernement s'est déjà engagé à ne pas toucher l'âge légal de départ à la retraite fixé à 62 ans sous Nicolas Sarkozy. Pour financer cette réforme, le gouvernement n'a pas encore tranché. Depuis plusieurs semaines, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, explique que la CSG est une piste "cohérente". Mais elle déplaît tout autant aux représentations syndicales que patronales. Pour financer les retraites les syndicats préconisent l'augmentation des cotisations sociales.
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