Un accrochage entre Ségolène Royal et une jeune militante du MJS dimanche à Quimperlé a provoqué l'émotion chez les jeunes socialistes. Lors d'un exercice de questions-réponses avec le public, Nolwenn, 23 ans, adhérente depuis six mois au Mouvement des Jeunes socialistes, avait interpellé Ségolène Royal sur le clivage gauche-droite, évoquant notamment la carte scolaire et les 35 h.
"C'est tout, y'a pas autre chose ?", a rétorqué la candidate. "Vas-y, vas-y (...), tu n'es pas obligée de demander l'autorisation au garçon qui est à côté de toi (...). Tu jures qu'il n'y a pas d'auto-censure, que tu ne voulais pas me parler des militaires ? T'es bien sûre ?". "Je n'ai pas compris la violence de sa réponse", a confié la jeune femme à l'AFP.
Cet incident illustre les relations tendues entre la présidente de la région Poitou-Charentes et le MJS, notamment depuis l'université d'été de La Rochelle. Contrairement aux autres postulants, la députée des Deux-Sèvres n'était pas venue débattre devant les jeunes socialistes. Par ailleurs, certains communiqués du MJS ont fortement déplu à l'entourage de Ségolène Royal.
Sur la carte scolaire, le MJS avait brocardé la formule de "l'ordre juste", affirmant qu'"abandonner la carte scolaire, c'est mettre en ordre l'injustice". Répliquant à la proposition de mise sous tutelle des allocations familiales, le MJS avait préconisé "la mise sous tutelle des mesures démagogiques". "Le MJS, c'est l'école du vice", a lancé dimanche à Quimperlé Patrick Menucci, organisateur des déplacements de la future candidate.
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