François Hollande a invoqué mercredi "l'esprit de résistance" face aux menaces de résurgence des "haines" d'hier, actualisant le message de quatre héros de la lutte contre l'Allemagne nazie, dont deux femmes, accueillis au Panthéon. Célébrant "le courage" de Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay, le président a défendu une République de l'engagement, de l'intégration, de la jeunesse, qui prépare l'avenir.
"L'Histoire n'est pas une nostalgie, elle est ce que nous en ferons, elle est notre avenir", a dit le chef de l'Etat. Dans un discours annoncé par son entourage comme l'un des plus importants de son quinquennat, construit autour de la devise nationale "liberté, égalité, fraternité", il a fait un pont entre les "haines" d'hier et la France descendue dans la rue le 11 janvier dernier après les attentats islamistes.
En fait d'entrée au Panthéon, les dépouilles de Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, ne seront en vérité pas transférées sous le dôme de la nécropole des grands hommes ce mercredi. Seule de la terre prélevée sur les tombes des deux résistantes et placée dans des urnes elles-mêmes enfermées dans les cercueils perdurera dans les caveaux de la crypte.
Germaine Tillion restera donc au cimetière de Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marne. Tout comme son amie Geneviève de Gaulle-Anthonioz, également survivante du camp d’extermination de Ravensbrück. La nièce du général de Gaulle demeurera aux côtés de son mari, dans le cimetière de Bossey, en Haute-Savoie.
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