Nicolas Sarkozy a prononcé jeudi un discours sur l'économie et la crise financière mondiale trois ans après un premier discours sur ce même thème, toujours à Toulon. En 2008, le président avait parlé "régulation des marchés, banques mieux encadrées, rémunération des patrons, contrôle des agences de notation", rappelle Europe 1.
Trois ans plus tard, voilà où on en est... La crise est encore plus dure un peu partout en Europe, et aussi en France, où le Premier ministre a été contraint d'annoncer un plan de rigueur pour l'année 2012. Pendant 52 minutes et devant 5.000 personnes, voici les différents thèmes qu'il a développé :
Il rencontrera Angela Merkel lundi pour prendre des mesures : "Ensemble nous ferons des propositions pour garantir l'avenir de l'Europe.""L'Allemagne a son histoire en termes de monnaie, il faut la respecter."
Sur la crise en général : "La peur est revenue. (...) Cette peur détruit la confiance". "La vérité, c'est que la crise n'est pas finie."
Sur les banques : "Pas une seule banque n'a fermé ses portes." "Ce sont les économies des Français qui ont été sauvées ainsi que leurs emplois car la faillite d'une banque aurait entraîné celle de toutes les autres."
Sur le travail : "La retraite à 60 ans et les 35 heures ont été des fautes graves dont nous payons aujourd'hui lourdement les conséquences et qu'il nous a fallu réparer." "En janvier prochain, j'inviterai tous les partenaires sociaux à participer à un sommet sur l'emploi pour que chacun puisse apporter des solutions, faire des propositions."
Sur l'Europe : "L'Europe peut être balayée par la crise si elle ne se ressaisit pas." "Que restera-t-il de l'Europe si l'Euro disparaît, si le cœur économique de l'Europe s'effondre ?" "L'Europe qui fait appliquer à l'intérieur le principe de la libre circulation et qui ne contrôle pas ses frontières extérieures, ça ne peut plus durer. Schengen doit être repensé."
Vers une réforme du traité de Maastricht : "La France milite avec l'Allemagne pour un nouveau traité. Plus de discipline, plus de solidarité, plus de responsabilité assumées devant les peuples et un véritable gouvernement économique : tel est notre vision de l'avenir de la zone euro".
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