La présidence de la République a annoncé le départ du secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet et de son homologue chargé du développement de la région capitale Christian Blanc dans un climat empoisonné par les "affaires". Leurs fonctions seront respectivement exercées par le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et le ministre chargé de l'Espace rural Michel Mercier.
A l'Elysée, on souligne que la décision a été prise dimanche par Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon afin de "sanctionner des comportements jugés inadmissibles". Nicolas Sarkozy avait déclaré qu'il tirerait les leçons des comportements de certains ministres lors d'un remaniement à l'automne et, selon des parlementaires, les jours des deux sortants étaient comptés.
Les cigares de Christian Blanc payés sur les deniers publics et la location d'un jet privé par Alain Joyandet étaient clairement dans le collimateur du président français. Le Premier ministre François Fillon avait enfoncé le clou en critiquant, sans les nommer, les ministres fautifs lorsqu'il a annoncé toute une série de mesure de réduction du train de vie de l'Etat en période de crise.
Plusieurs ministres sont actuellement au centre d'une tourmente politico-médiatique due à une cascade d'affaires, par exemple sur l'utilisation des logements de fonction, mais c'est le cas d'Eric Woerth qui préoccupe le plus le gouvernement. L'actuel ministre du Travail est notamment soupçonné de conflit d'intérêts dans son traitement du dossier fiscal de l'héritière de L'Oréal lorsqu'il était chargé du Budget, jusqu'en mars dernier. Liliane Bettencourt est suspectée de fraude fiscale par le biais de comptes en Suisse. |