Les ministres au grand complet, après quinze jours de vacances ont remis leur copie ce lundi. François Hollande avait en effet demandé aux membres du gouvernement de réfléchir, par écrit, à ce que pourrait être la France de 2025. Alors que le débat sur le thème du «vivre ensemble» était en train de toucher à sa fin, le ministre de l’Intérieur a pris la parole pour évoquer les deux défis majeurs qui attendent la France. D’abord la poussée démographique, notamment africaine va, selon Valls, «obliger d’ici à dix ans à repenser notre politique migratoire». Et d'ajouter que la «question du regroupement familiale pourrait être revue». L’autre défi serait de faire la démonstration que «l’islam est compatible avec la démocratie». Une sortie qui a manifestement divisée la table. Certains ministres y ont vu «un moment de consternation outrée», selon les mots d’un des participants. D’autres n’ont rien entendu «ni de neuf, ni de choquant». Manuel Valls lui assume et déclare à Libération s’être«appuyé» sur les déclarations de François Hollande à Tunis pour affirmer que la France «allait faire la démonstration que l’islam est compatible avec la démocratie». Et que c’est faire preuve de «mauvaise foi que de comprendre autre chose».
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