Depuis la fin de l'été, le chef de l'Etat n'avait plus rendu visite aux forces de l'ordre. Depuis les remous suscités au sein même de sa majorité par son discours de Grenoble, l'ex-ministre de l'Intérieur les avait délaissés pour leur préférer les agriculteurs, les médecins ou les ouvriers.
Mais l'actualité s'est empressée de rappeler Nicolas Sarkozy à l'un de ses "marqueurs" politiques. Policiers et gendarmes s'inquiètent de la baisse des effectifs. L'opposition dénonce la progression continue des violences physiques et ses propres amis commence même à dénoncer l'inefficacité de ses lois successives sur la récidive criminelle.
C'est donc avec la volonté de reprendre pied sur le terrain de la sécurité qu'il a débarqué à Orléans, ville "modèle" où même les agressions physiques sont en recul sur les cinq dernières années.
Il a réaffirmé les mérites de sa politique sécuritaire, mis à mal par les chiffres de la délinquance et les ratés de l'affaire Laetitia. En stigmatisant les présumées fautes commises sur ce dossier, le chef de l'Etat, qui a promis des sanctions, a déclenché l'ire des magistrats, leurs syndicats dénonçant un "populisme de bas étage".
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