Nicolas Sarkozy exploite à fond les incidents de mardi à la gare du Nord. En déplacement mercredi dans le Nord, le candidat UMP, ravi de cette occasion de mettre l'insécurité au coeur de la campagne présidentielle, est revenu à plusieurs reprises dans la journée sur ce fait divers pour se ranger du côté de la "majorité silencieuse".
Par un pur hasard, Nicolas Sarkozy a pris le TGV gare du Nord pour se rendre à Lille. Avant même de monter dans le train, il a longuement dénoncé devant la presse les incidents "inadmissibles" de la veille au même endroit.
"Si certains sont du côté des fraudeurs, moi je suis du côté de tous ces honnêtes gens qui payent leur billet", a-t-il lancé lors d'une réunion publique au Grand Palais de Lille devant quelque 10.000 supporters, selon l'UMP.
Il s'est posé en défenseur "des honnêtes gens qui utilisent les métros et les trains et ne supportent plus la dictature des bandes, des voyous et des délinquants". "Je n'accepte pas les fraudeurs, parce que le prix de la fraude, ce sont les plus pauvres de nos concitoyens qui le paient pour cette minorité qui s'exonère de tout", a-t-il poursuivi.
|