Propulsé sur le devant de la scène diplomatique internationale à la faveur de la crise entre la Russie et la Géorgie, Nicolas Sarkozy en ce moment à la tête de l'Union européenne redore son blason de chef de l'Etat.
Le président a arraché à son homologue Dmitri Medvedev un calendrier précis de retrait des troupes russes du territoire géorgien, hors Abkhazie et Ossétie du Sud. "On est content parce que, honnêtement, c'était pas gagné", a soufflé Nicolas Sarkozy devant une poignée de journalistes. "Notre priorité absolue, c'était le départ sans condition des soldats avec un calendrier, on a un départ et une date. C'est fait. Et c'est incontestable", a-t-il ajouté, "et je mets au défi quiconque d'avoir obtenu mieux".
"Si tout se passe comme indiqué en un peu plus d'un mois, un conflit dont les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves serait arrêté. C'est l'Union européenne qui a obtenu ce résultat", a-t-il insisté. Nicolas Sarkozy aurait menacé de "rentrer à Paris" lorsque les Russes ont souhaité supprimer, avant de l'accepter, une partie de l'accord signé plus tard stipulant que ses troupes devaient se retirer "sur leurs positions antérieures au début des hostilités". "Il n'y avait pas de plan B, nous n'aurions vraiment pas hésité à rentrer", a-t-il indiqué.
La détermination du locataire de l'Elysée a aussi été saluée dans le camp européen. "Les Russes ont reculé grâce à la fermeté de Nicolas Sarkozy, c'était remarquable", a loué un haut responsable de Bruxelles qui était du voyage. Lundi, un baromètre LH2-nouvelObs.com faisait même progresser sa cote de satisfaction de 11 points en septembre par rapport à juin, atteignant à 45% son meilleur niveau depuis janvier.