Le gouvernement a lancé lundi la réforme ultra sensible de la SNCF, en recevant direction de l'entreprise publique et syndicats, ces derniers réaffirmant leurs "limites" quant aux pistes avancées, quatre jours après la remise du rapport Spinetta vécu par les cheminots comme une "attaque".
"Toutes nos craintes sont confirmées, il n'y a pas de véritable volonté de développement" du ferroviaire, "on est plutôt sur une logique d'attrition et de régression", a fustigé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, en sortant dans la soirée du ministère des Transports. La CGT, premier syndicat de la SNCF, qui appelle à une mobilisation le 22 mars, mais sans grève ce jour-là, a prévenu: un "passage en force" du Premier ministre Edouard Philippe sur la "casse du réseau, du service public et des droits sociaux des cheminots" amènera "effectivement d'autres étapes".
L'Unsa-Ferroviaire (deuxième syndicat) et SUD-Rail (3e) doivent décider d'ici jeudi s'ils participeront à la mobilisation du 22. La CFDT l'a déjà exclu, mais n'écarte pas une action plus tard, "qui pourra aller jusqu'à la grève si besoin", en fonction des arbitrages du gouvernement. Une intersyndicale est prévue jeudi soir. "Il va falloir réellement" travailler à une "plate-forme unitaire", a souhaité Bruno Poncet (SUD-Rail).
"L'enjeu des rencontres cette semaine" est "d'abord d'écouter ce que chaque acteur attend de la réforme et d'entendre leurs réactions au rapport", avait déclaré plus tôt à l'AFP la ministre des Transports, Élisabeth Borne, qui a reçu séparément les quatre syndicats représentatifs. "Nous sommes dans un état d'esprit d'écoute, de dialogue et aussi de clarté sur la nécessité d'agir", a-t-elle ajouté
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