Le groupe indien Mittal Steel, leader mondial de sidérurgie, a mis le gouvernement français dans l’embarras depuis que son patron, Laksmi Mittal, a lancé, le 27 janvier, une offre d’achat inattendue de 18,6 milliards d’euros sur le sidérurgiste européen Arcelor.
Une offensive que refuse le patron d’Arcelor, Guy Dollé, pour qui une alliance au niveau international reste possible pour contrer cette OPA hostile de Mittal Steel. Expliquant son opposition au projet de rachat de Mittal, le patron d’Arcelor contre-attaque et déclare que le modèle industriel de Mittal « est à bout de souffle », indiquant que « tout oppose » son groupe et Mittal Steel, en termes de gouvernance, de stratégie ou d’évolution boursière.
le PDG de Mittal, Laksmi Mittal, comme pour rassurer le côté européen, s’est engagé à installer le siège du nouveau groupe à Luxembourg, où est déjà basé Arcelor. Il a plaidé pour la création d’une direction commune et a assuré que le nouveau groupe aurait « une base européenne très forte avec des administrateurs qui viendront d’Arcelor ».
Le ministre de l'économie Thierry Bretton, s’est dit « préoccupé » tout en affirmant que « le gouvernement français est concerné, comme beaucoup d’autres gouvernements européens », par cette OPA, « dans la mesure, dit-il, où Arcelor, groupe européen, réalise une partie très importante de son activité en Europe, et notamment en France, et où, avec près de 30.000 salariés, la sidérurgie est une activité très importante pour la France et l’Europe ». Après avoir reçu le patron de Mittal Steel, il a déclaré qu’« il n’y a, aujourd’hui, aucun projet industriel sur la table » dans l’OPA lancée par Mittal Steel sur Arcelor.
|