À moins d'un mois du premier tour des élections régionales, c’est de nouveau la panique chez Les Républicains. Guillaume Peltier s'est attiré les foudres de son camp. Dimanche, le vice-président du parti a pris position en faveur de Robert Ménard, le maire de Béziers soutenu par le Rassemblement National. Au-delà de positions communes, avec l'édile biterrois, le député LR a en outre dit vouloir la création d'une "justice exceptionnelle, sans appel possible" pour les affaires de terrorisme. Ces déclarations ont débouché sur un tweet courroucé de Christian Jacob.
Le numéro 1 recadre son numéro 2. Christian Jacob n'a pas apprécié l'interview de son vice-président, qui met (notamment) à mal l'état de droit. Guillaume Peltier a demandé "le rétablissement de la Cour de sûreté" en matière de terrorisme. "Au cas par cas, [elle] pourrait placer en rétention de sûreté", le tout sans appel. "Si le Conseil constitutionnel s'y oppose, nous pourrons proposer ça par référendum au peuple français, pour protéger les Français", a ajouté le vice-président des Républicains.
Christian Jacob a alors passé un coup de fil à Guillaume Peltier. Puis, il l'a rappelé à l'ordre sur les réseaux sociaux : "l’heure n’est pas aux prises de positions personnelles qui nuisent à tous mais à la mobilisation derrière nos candidats". Ces déclarations ont aussi ulcéré le député Guillaume Larrivé qui n'a pas manqué de rappeler son passé dans les rangs du FN. Quant à Xavier Bertrand, proche de Guillaume Peltier, il ne cautionne pas non plus tout ce qu'il dit.
Ce n'est pas la première fois que le numéro 2 sort des rangs. En Provence-Alpes Côte d’Azur, il préconise le vote blanc, au détriment de Renaud Muselier, pourtant soutenu par les LR. Sa proposition d'augmenter les salaires de 20% avait aussi fait tousser la direction. Si Guillaume Peltier assume avoir des "idées nouvelles et populaires", à trois semaines des élections, l'étalage de ces querelles internes n'est pas du plus bel effet.
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